France – Carnets d’un campement urbain.
Ed La boîte à Bulles. Novembre 2021.

« Octobre 2017, des familles et des jeunes migrants installent un campement de fortune à la faculté de lettres de l’université de Clermont-Ferrand. Ils et elles viennent d’Albanie, de Russie, de Tchétchénie, du Kosovo, du Mali, d’Algérie…Étudiants, professeurs, militants se mobilisent et un refuge prend forme. Une vie sociale s’imagine, précaire, fragile, exposée. Au fil des rencontres et des luttes communes, des histoires de vies blessées et de voyages chaotiques se racontent, un récit de solidarité s’écrit. À partir des archives du campement, c’est toute la chaîne du livre qui se mobilise pour en conserver les traces.
De Témoigner à Explorer, des artistes, chercheurs, auteures, témoins interrogent : l’histoire d’un lieu, Gergovia, la manière dont se pense l’hospitalité dans le temps long, des parcours de réfugiés dans le creuset clermontois, des histoires connectées ouvertes au monde, « mettant à l’épreuve nos valeurs et notre capacité à faire société » (Françoise Le Borgne), à « faire tenir ensemble l’inconnu » (Marie Cosnay), à habiter le mouvement et, à partir de lui, bâtir l’asile. Réfugier collecte et restitue ces traces, ces instants et ces rencontres en trois carnets, avec comme lien graphique les splendides dessins de Bruno Pilorget : Témoigner [Chroniques du campement Gergovia], Explorer [Carnet de recherches] et Relier [La chaîne du livre]»
C’est la filière graphique des industries françaises de l’imprimerie et du livre qui est à l’œuvre pour donner corps aux textes et aux images du campement. Habiter le mouvement et, à partir de lui, bâtir l’asile.»

Clermont-Ferrand, octobre 2017 : des familles et des jeunes migrants installent un campement de fortune sur la place du 1er Mai, avant de se réfugier à « Gergovia », dans les jardins et le parking de la faculté des lettres de l’Université Clermont Auvergne. Ils et elles viennent d’Albanie, de Russie, de Tchétchénie, du Kosovo, du Mali, d’Algérie… Le refuge s’organise à l’université. Une vie sociale s’imagine, précaire, fragile, exposée. Au fil des rencontres avec les étudiantes, les étudiants, les personnels universitaires, l’institution, les militants et toutes les personnes impliquées dans les luttes communes, des histoires de vies blessées et de voyages chaotiques se racontent, un récit de solidarités s’écrit. À partir des témoignages des réfugiés, les étudiants du Master Création littéraire réalisent sous la direction de l’écrivain Alban Lefranc « Témoigner [Chroniques du campement Gergovia] », illustré par le dessinateur Bruno Pilorget, avec des photographies d’Isabelle Germanaud et Christophe Guimard.

Dans « Explorer [Carnet de recherches] », des chercheurs et des artistes, des auteurs et des témoins interrogent : l’histoire d’un lieu, Gergovia, la manière dont se pense l’hospitalité dans le temps long, des parcours de réfugiés dans le creuset clermontois, des histoires connectées ouvertes au monde. Par ce geste de collecte des traces d’un événement humain, le coffret Réfugier consiste en définitive à « Relier ». Sa réalisation dépend de la chaîne du livre. C’est la filière graphique des industries françaises de l’imprimerie et du livre qui est à l’œuvre pour donner corps aux textes et aux images du campement. Habiter le mouvement et, à partir de lui, bâtir l’asile.